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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 10:19

L’observateur averti de la scène politique gabonaise s’interroge aujourd’hui sur l’attitude des plus hauts responsables de l’Eglise Catholique du Gabon. Si, au temps d’Omar BONGO ONDIMBA, du fait de ses largesses à leur égard, l’Eglise Catholique du Gabon était jugée proche du pouvoir, tel ne semble plus être le cas aujourd’hui. Les méthodes de gestion du pays sont en train de changer. Le Seigneur Jésus n’a-t-il-pas dit « A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »?

Le changement évoqué plus haut inquiète de plus en plus les dignitaires de cette Eglise de telle sorte qu’ils font, aujourd’hui, les yeux doux à l’opposition et plus précisément aux leaders de l’Union Nationale. Ils n’hésitent plus à apporter plus ou moins ouvertement leur soutien à ces leaders.

A titre de rappel, c’est à l’Archevêché de Libreville que  les leaders de l’Union Nationale alors membres de la Coalition tenaient leurs réunions secrètes à la veille de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009. C’est de là qu’est née l’idée d’une candidature unique de l’opposition. Nous signalons que le candidat de l’épiscopat était connu d’avance. C’est celui qui s’était imposé aux autres par la corruption et qui continue, en dépit du fait que la Cour Constitutionnelle ait déjà vidé le contentieux électoral, de revendiquer une prétendue victoire.

Un autre fait confirme le soutien de l’Archevêché à l’Union Nationale. Le 6 juin 2010 alors que se déroulait l’élection législative partielle dans le 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville où s’affrontaient le Père Paul MBA ABESSOLE, Président du Rassemblement Pour le Gabon (Majorité Républicaine) et Jean EYEGHE NDONG (Union Nationale), l’Archevêque de Libreville, Basile MVE ENGONE a retenu les électeurs de 7h30 à 17h pour une messe et une grande marche. Ce qui ne leur a pas permis d’accomplir leur devoir civique, étant donné que les bureaux de vote ferment à 18h. Epuisés par l’interminable messe et la longue marche, les fidèles n’avaient plus eu le temps d’aller voter. La conséquence de tout cela c’est le fort taux d’abstention enregistré dans la circonscription concernée, soit un taux d’abstention de 86,09%, le plus élevé de toutes les circonscriptions. Seuls 2456 électeurs sur 17651 ont accompli leur devoir civique. Mgr MVE ENGONE avait-il besoin de garder aussi longtemps les fidèles qui avaient par ailleurs d’autres obligations ? Comment interpréter une telle attitude ? Visait-elle particulièrement un candidat ? Seul Monseigneur l’Archevêque peut répondre à ces questions.

L’Eglise Catholique du Gabon devrait clarifier sa position actuelle pour sa crédibilité.

MEDZO MEBOUROU

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