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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 16:03

 Le Rassemblement Pour le Gabon (RPG) qui place l’homme au centre de tout accorde une place privilégiée à la jeunesse, l’avenir du pays. Ce sont les jeunes qui, demain, doivent prendre les rênes de notre pays. Relativement à ce qui précède, il convient de dire ici quelles sont les attentes du Rassemblement Pour le Gabon par rapport aux jeunes. Faut-il rappeler que ces attentes s’appuient sur l’idée que ce Parti se fait du développement du Gabon. Aussi, avant d’entrer dans le vif du sujet, convient-il de définir le concept de jeunesse et de caractériser la jeunesse d’aujourd’hui, après avoir brièvement défini le concept de développement.

 

1. De la définition du concept de jeunesse

 

Alain Vulbeau définit la jeunesse comme une catégorie d’usagers en tutelle, un groupe d’acteurs en quête d’autonomie.

Pour l’Organisation des Nations Unies (ONU), la jeunesse « représente la fraction de la communauté qui se situe entre la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte, c’est-à-dire ceux que la communauté considère comme ses jeunes ».

T. Bloss constate, quant à lui, que la jeunesse est une catégorie historique récente, présentée comme une catégorie à problèmes et construite en grande partie par l’Etat, à travers les systèmes éducatifs et les dispositifs post-scolaires.

Selon Pierre Bourdieu, « la jeunesse n’est qu’un mot, c’est une catégorie non spécifique, un leurre idéologique qui tente d’homogénéiser sous un même vocable un groupe aux réalités sociales différentes ».

 En effet, il y a des différences entre les jeunesses des classes populaires c’est-à-dire celles des « mapanes » et celles des classes aisées. Les jeunes sont ainsi traversés par une différenciation qui conduit à leurs conditions sociales. C’est donc par un abus de langage formidable que l’on subsume sous ce même concept des univers sociaux qui n’ont pratiquement rien de commun.

 Les jeunes sont toujours définis par rapport à la catégorie des adultes. Mais, plus qu’à une question d’âge biologique, le positionnement sociologique est actuellement mesuré à partir de l’emploi comme signe de distinction entre les âges.

En définitive, la jeunesse est difficile à définir. On ne sait pas exactement quand elle finit. Aussi Gérard Mauger classe-t-il les différentes tentatives de définitions en deux catégories :

 

 1- La jeunesse comme un âge de la vie, c’est-à-dire une séquence biographique composée entre la fin de la puberté et la fin de la croissance.

2- La jeunesse comme une génération.

 

 2. Des caractéristiques de la jeunesse gabonaise d’aujourd’hui

 

La jeunesse d’aujourd’hui se caractérise par l’instabilité. Cela veut dire qu’ils sont changeants. Cette instabilité se traduit souvent par le vagabondage politique. C’est ainsi qu’on peut voir beaucoup d’entre eux passer sans vergogne d’un parti politique à un autre, à la recherche d’on ne sait quoi. Ces jeunes vagabonds politiques sont ainsi victimes des marchands d’illusions avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. A terme, ce tourisme politique auquel se livrent bon nombre de jeunes finit par les dépiter et leur faire croire que la politique c’est l’art de tromper les autres. Qu’est-ce qui serait à l’origine d’une telle instabilité ? Faut-il en rechercher les causes dans l’absence d’un véritable projet de société qui tienne compte des préoccupations des jeunes ? C’est une piste que l’on pourrait explorer pour résoudre le problème de l’instabilité. Cette instabilité pourrait induire l’irresponsabilité. En effet, de nombreux observateurs peuvent se rendre compte, au regard des attitudes affichées par nos jeunes, que notre jeunesse devient de plus en plus irresponsable notamment celle qui est encore scolarisée.

Cette jeunesse ne semble pas prendre au sérieux sa formation. Elle est de plus en plus démotivée voire démobilisée. Elle oublie que l’école a pour mission d’assurer sa mobilité sociale. Cette démotivation et cette démobilisation se traduisent aujourd’hui par les mauvais résultats enregistrés chaque année scolaire.

La jeunesse scolarisée, malgré de nombreux rappels à l’ordre et les décès enregistrés, se livre à la consommation des drogues. Pour celle qui n’est pas scolarisée et qui est emploi, il n’y a aucune initiative de sa part pour améliorer son sort. Il y a aussi une absence d’organisation. On se contente des cadeaux.

Notre jeunesse est déboussolée. Elle manque de repères. Elle est déconnectée de nos traditions qui auraient pu lui donner la possibilité de trouver des réponses idoines aux grandes questions qu’elle se pose. Enfin, notre jeunesse semble muselée aujourd’hui. Elle n’a pas souvent la parole dans la plupart des structures politiques de notre pays. On décide généralement sans requérir son avis sur des questions qui la concernent. D’où certaines attitudes agressives qui semblent exprimer son ras le bol.

 

 3. Du concept de développement

 

Le Rassemblement Pour le Gabon (RPG) définit le développement comme le fait de passer d’un état à un autre meilleur. Cela dit, le RPG estime que le Gabon ne doit pas chercher à se développer comme la France ou les Etats-Unis. Il doit se développer à sa manière en s’appuyant sur ses valeurs traditionnelles. Cela nécessite un travail de socialisation qui est un processus par lequel les normes sociales sont assimilées.

 

 4. Des attentes du RPG par rapport à la jeunesse

 

Nous allons ici nous inspirer essentiellement des discours du Président du Rassemblement Pour le Gabon, Paul MBA ABESSOLE, pour aborder ce sujet. Il faut dire que relativement à l’état des lieux que nous avons fait plus haut, le RPG doit travailler à la mise en place d’une nouvelle culture politique adaptée au type de développement souhaité. Pour ce faire, il doit promouvoir la culture de participation dans laquelle les sujets deviennent de véritables participants, des citoyens qui entendent agir sur le système politique, orienter ou infléchir son action par des moyens démocratiques divers.

 Le RPG rejette la culture « paroissiale » dans laquelle les individus sont peu sensibles au système politique global, à l’ensemble national et se tournent surtout vers un sous-système politique plus limité (village, canton, clan, tribu). Tout comme il rejette la culture de sujétion qui développe la passivité à l’égard du système politique.

 Pour le Gabon de demain, le RPG veut des partisans de l’effort intellectuel et physique. L’effort intellectuel, selon le leader du RPG, c’est l’analyse, la découverte de la cohérence à l’intérieur et à l’extérieur des choses. C’est l’invention. Paul MBA ABESSOLE estime que, dans le domaine intellectuel, le cadeau tue. Décerner un diplôme alors que la matière n’a pas été assimilée est un acte anti national. Accorder un titre à un Gabonais alors qu’il n’a pas tout le savoir nécessaire à l’exercice de la responsabilité qu’entraîne cette fonction est une manière de faire reculer le pays au moment où l’on parle de l’excellence et de la compétition.

 

Pour que le Gabon de demain soit meilleur, le RPG encourage aussi l’effort physique qui se traduit par le travail manuel, transformateur de notre environnement. Le fait qu’on l’a relégué parmi les choses qui humilient l’homme a mis notre pays dans l’état de dépendance où il se trouve actuellement. De sorte que nous ne sommes souverains dans aucun secteur de notre vie. Que les jeunes qui sont partisans du moindre effort sachent qu’ils ne peuvent pas indéfiniment compter sur les autres. Aidons-nous d’abord nous-mêmes si nous voulons que les autres nous aident.

 

Le RPG veut d’une jeunesse libre. C’est pourquoi il est persuadé que ceux qui choisissent son idée du Gabon doivent le faire librement. Dans son discours de clôture du 1er Congrès Extraordinaire du Rassemblement National des Bûcherons (RNB) le 9 octobre 1993, le Paul MBA ABESSOLE confirmait cette idée :

"Ceux qui choisissent notre idée du Gabon doivent le faire librement. Personne ne peut faire confiance à quelqu’un qu’il a acheté ni avoir le moindre respect pour lui. Ceux qui distribuent de l’argent pour se faire choisir sont des esclavagistes. Ceux qui acceptent notre idée du Gabon, nous les voulons libres.

Nous voulons que leurs intelligences se déploient au maximum pour ouvrir de nouvelles perspectives qui suscitent chez tous le courage de se mettre debout et de combattre la misère que nous côtoyons en permanence dans notre capitale et dans tous nos villages".

 

A propos des jeunes, le leader du RPG dévoile, dans son discours, lors du Congrès du PDG, le 19 juillet 2003, le projet qu’il a pour les jeunes. Il lance un appel aux autres responsables politiques pour un peu plus de considération pour ceux qui tiendront les rênes de notre pays.

 

" A propos des jeunes, nous, responsables des partis politiques, devons reconnaître que nous avons pris de l’âge. Nous devons nous efforcer, dès maintenant, d’introduire les jeunes dans les structures de nos partis pour les préparer à la relève. L’avenir de notre pays en dépend.

Remettre cela à demain, ne peut être que préjudiciable pour notre nation, en ce début du 3ème millénaire où tous les pays se préparent à toutes les concurrences politiques, économiques et technologiques. Les jeunes, me semble-t-il, n’attendent qu’à être responsabilisés. Comprenons leur impatience et donnons- leur les raisons d’être patients."

 

 Il convient de souligner qu’on ne peut responsabiliser les jeunes qui ne sont pas conscients du rôle qu’ils seront appelés à jouer dans leur pays. Les propos rapportés ci-dessus confirment la place privilégiée que le RPG accorde à la jeunesse. Toute chose qui justifierait l’adhésion massive de cette dernière au Rassemblement.

 

 

En guise de conclusion, nous avions pour objectif de contribuer à la conscientisation des jeunes compte tenu de leur instabilité politique afin qu’ils comprennent la nécessité d’adhérer au RPG. Nous avions voulu également leur faire prendre conscience du rôle qui est le leur : gérer le Gabon de demain. Pour ce faire, nous avons d’abord caractérisé la jeunesse gabonaise d’aujourd’hui à la lumière des attitudes affichées. Il ressort de cet état des lieux que la jeunesse gabonaise ne présente pas un visage reluisant. Son inconscience et le tourisme politique auquel elle se livre en font une victime toute indiquée des marchands d’illusions. Elle est ainsi devenue l’esclave d’une certaine classe politique partisane de la culture de sujétion qui engendre des citoyens passifs à l’égard du système politique.

  A travers quelques extraits des discours du Président du RPG, Paul MBA ABESSOLE, nous avons dévoilé le projet que son Parti a conçu pour la jeunesse qui est appelée à tenir les rênes de notre pays, le Gabon.

Ce pays doit se développer à sa manière en tenant compte de ses traditions. C’est pourquoi le RPG développe la culture de participation dans laquelle les sujets deviennent des citoyens libres qui entendent agir sur le système politique ou infléchir son action par des moyens démocratiques.

 Si les jeunes pensent qu’ils sont réellement les acteurs du développement de notre pays et qu’ils doivent vivre décemment, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité, ils ont donc intérêt à soutenir le RPG en y adhérant massivement pour que leurs intérêts soient mieux pris en compte.

 Au cas où cette proposition leur semblerait pertinente, nous aurions atteint notre objectif.

 

 Léonard MBA ESSOGHO

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 15:57

Les nombreuses transformations qui marquent la société contemporaine, notamment dans le domaine des communications, affectent en profondeur notre rapport à l’espace. La profusion de l’information et l’instantanéité de sa diffusion à l’échelle planétaire, la multiplication des échanges de tous ordres, la mondialisation de l’économie et l’importance des flux migratoires contribuent à abolir les distances et modifient notre regard sur le monde.

Une discipline comme la Géographie revêt, à cet égard, une importance toute particulière.

En effet, le regard géographique sur les territoires contribue à rendre intelligible aux yeux de l’élève le monde actuel. La Géographie amène l’apprenant à s’interroger sur les relations que les humains entretiennent avec l’espace. La fréquentation de cette discipline lui permet aussi de :

-          se responsabiliser dans une perspective de développement durable associée à une gestion responsable des ressources ;

-         se sensibiliser aux réalités d’autres territoires ;

-         comprendre l’importance de partager, de façon plus équitable, l’espace habitable de la planète.

Selon Michel Philipponneau, « la Géographie doit s’employer à former un citoyen qui comprend le monde dans lequel il vit et qui a les moyens intellectuels et la volonté d’en devenir un acteur responsable ».

La géographie contribue également à la construction de la conscience citoyenne à l’échelle planétaire. Il s’agit de la conscience de la complexité grandissante du monde dans lequel on vit et des possibilités nouvelles qui s’offrent à nous, mais aussi des responsabilités qui les accompagnent.

La Géographie fait prendre conscience de la complémentarité des territoires. Elle fait découvrir les inégalités qui existent entre certains d’entre eux.

La Géographie construit la conscience citoyenne à l’échelle planétaire, c’est-à-dire  qu’elle permet à l’apprenant de se sentir partie prenante du monde et de développer, à l’égard des grandes réalités d’ordre planétaire, un sentiment de responsabilité personnelle.

La plupart des réalités planétaires comportent des tensions (entre ce qui est national et ce qui est mondial, entre Nord et Sud) et sont soumises à de multiples pressions. Toute chose qui implique le respect des règles que les humains se donnent par des organisations et des textes officiels.

Léonard MBA ESSOGHO

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 19:40

 

Dans le cadre de la Journée des Etudiants et des nouveaux bacheliers, le Club N°1 de la Nouvelle Génération a invité le Président du Rassemblement Pour le Gabon, Paul MBA ABESSOLE, à animer une conférence-débat sur le thème : « L’émergence d’un pays : le cas du Gabon » le samedi 24 juillet 2010,  au  Collège Capitaine Ntchoréré sis à l’ancien SOBRAGA à Libreville.

Cette Conférence était précédée et suivie de la prestation de nombreux artistes gabonais, à l’instar du jeune Tanguy EBOMBO.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Paul MBA ABESSOLE  a adressé ses félicitations aux nouveaux bacheliers tout en leur rappelant qu’ils ont encore des années d’efforts intellectuels à faire.

Le président du RPG a introduit sa conférence par un bref rappel historique sur le concept de la Majorité Républicaine nécessaire à la compréhension de notre situation présente pour mieux envisager l’avenir. A ce sujet, le conférencier a dit que cette idée ne date pas d’aujourd’hui. Elle est dans son esprit depuis le 14 mai 1989, c’est-à-dire depuis le dialogue politique engagé avec Omar BONGO ONDIMBA qui a abouti à la Conférence nationale. Cette majorité n’est pas une majorité politique. De son point de vue, elle exige la participation de toutes les intelligences. Contrairement à la Majorité Présidentielle qui tournait autour d’un individu, la Majorité Républicaine se constitue autour des valeurs telles que la liberté d’expression, les droits de l’homme et de l’animal, le droit à l’éducation, à la santé, le respect de l’autorité, le travail manuel, le respect des aînés, etc. Paul MBA ABESSOLE reconnaît que cette idée n’est pas facile à mettre en œuvre.

S’agissant de l’émergence, le Président du RPG a fait remarquer qu’au Gabon lorsqu’une idée est émise, on en fait souvent un slogan à servir à toutes les sauces ou à meubler des discours creux. Paul MBA ABESSOLE estime qu’il faut considérer l’émergence comme une réalité à définir à partir des pays émergents. C’est dans cette veine qu’il a dressé une liste de quelques pays émergents (Chine, Inde, Ile Maurice, Tunisie, Afrique du Sud, etc) à prendre comme référence. Tout comme il a rappelé les principaux domaines sur lesquels un pays qui veut se développer doit mettre un accent particulier, à savoir :

-         la formation ;

-         l’organisation ;

-         les technologies nouvelles ;

-         l’ouverture au monde ;

-         l’innovation.

En ce qui concerne la formation, Paul MBA ABESSOLE est persuadé que l’homme est la base de tout développement et qu’il doit être le centre et la fin de tout ce qui se fait. C’est pourquoi on doit privilégier sa formation. D’où la nécessité de l’égalité d’accès au savoir et l’application de la gratuité de l’enseignement, condition sine qua non pour faire émerger un pays. Compte tenu de la précarité qui caractérise les conditions de vie de la majorité des Gabonais, le Président du RPG et ses amis qui luttent sans succès pour la gratuité de l’enseignement depuis 1990 estiment que l’Etat doit prendre en charge tous les frais relatifs à la scolarisation des jeunes. L’Etat a besoin des citoyens bien formés et en bonne santé pour le développement du pays. Il a donc l’obligation de prendre en charge la formation et la santé des populations, secteurs qui, de l’avis du conférencier, doivent relever du consensus national. Pour ce faire, le conférencier pense qu’il faut tourner le dos au pilotage à vue. MBA ABESSOLE a déploré que notre système éducatif n’ait pas encore défini le type de citoyen qu’il nous faut et qu’il nous n’ait pas encore été véritablement engagé dans une véritable réforme. Les réformes se sont limitées aux seuls discours. Toutes choses qui justifient du moins en partie son faible rendement. Le conférencier a émis le vœu de voir notre pays passer des souhaits aux actions concrètes. Il pense que le Pré primaire et le Primaire constituent la base de notre système éducatif.

Quant au Secondaire qui comprend 2 cycles, MBA ABESSOLE suggère que le 1er cycle prépare aux métiers techniques selon les besoins du pays alors que le 2nd cycle doit préparer au Supérieur en tenant également compte de nos besoins.

En ce qui concerne le Supérieur, il doit être ouvert au monde. Le conférencier a exprimé son souhait de voir nos langues intégrées dans notre système éducatif et de voir ce dernier faire la promotion  de nos savoirs traditionnels. Il faut aussi éviter, a-t-il ajouté, de loger l’intelligence de nos enfants dans leurs sexes.

S’agissant de l’organisation, Paul MBA ABESSOLE suggère que l’espace national soit mieux organisé afin que les jeunes ne désertent pas les campagnes pour envahir les zones urbaines. Cette organisation passe par une bonne tenue des statistiques. Dans la même veine, il propose la division du Gabon en cinq régions dont les limites seront consensuellement définies.

Une meilleure organisation de l’administration s’impose pour un meilleur suivi de la carrière des fonctionnaires. La fonction d’inspecteur doit être revalorisée.

Parlant des technologies nouvelles, Paul MBA ABESSOLE est convaincu que les pays qui les maîtrisent sont ceux qui peuvent facilement émerger. Il convient donc d’y mettre des moyens pour que tout le monde en profite, a-t-il conclu.

Abordant la question de l’ouverture au monde, le conférencier a fait remarquer qu’aucun pays ne peut vivre en autarcie. Il est donc nécessaire d’envoyer les étudiants dans les pays où ils peuvent recevoir les enseignements dont nous avons besoin. Il faut également créer les conditions qui permettent aux firmes étrangères d’investir chez nous.

En ce qui concerne l’innovation, elle est considérée comme un levier essentiel de la croissance. Il a recommandé la prise en compte du principe proïétique dans tout ce que nous concevons. Autrement dit, nous devons faire en sorte que tout ce que nous concevons produise autre chose.

Dans le jeu des questions-réponses, à une question d’un étudiant de la Faculté de Droit et Sciences Economiques relative à la définition de l’émergence, Paul MBA ABESSOLE a répondu que les pays émergents ne sont pas encore totalement industrialisés et que l’émergence est une étape intermédiaire entre le sous-développement et l’industrialisation. La construction des routes, la formation font partie de l’émergence. Notre ambition, a-t-il insisté, c’est l’industrialisation.

Quant à celle d’un autre étudiant de l’Institut National des Sciences de Gestion concernant la détermination d’un secteur fondamental pouvant favoriser l’émergence, le conférencier estime que tous les secteurs qui touchent directement l’homme et son intelligence sont fondamentaux, car si l’homme n’est pas debout, rien ne peut se faire.

La Conférence s’est achevée par la remise des cadeaux aux admis par le Président du RPG.

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 11:24

Mme-EPOULOU--la-Conferenciere.JPGVue de l'assistanceJamêh Edou Biyogo entouré de Mme Epoulou

 

Dans le cadre de la clôture de la première phase de ses activités annuelles, la Délégation du Rassemblement Pour le Gabon du 1er Siège du 6ème Arrondissement de Libreville, à la tête de laquelle se trouve Djâmeh-Augustin EDOUH BIYOGO, a organisé une Conférence-débat dans la salle des mariages de la Mairie de Nzeng Ayong le 16 juillet 2010  sur le thème « Les habitudes alimentaires de nos enfants : quelles incidences sur leur santé ? ».

Cette manifestation, selon le Président EDOUH BIYOGO, rentre dans le cadre des activités statutaires de l’organe qu’il dirige. L’intéressé a appuyé ses propos par les dispositions des textes fondateurs de son Parti, notamment les articles 18 et 79 des Statuts et Règlement Intérieur du RPG  qui stipulent respectivement que « chaque militant doit établir des contacts permanents avec les populations et les aider à résoudre les problèmes de leurs collectivités ». Tout comme « sous l’autorité de son Président, le bureau de la Délégation est chargé, entre autre, de former et informer les militants, notamment par l’organisation des séminaires, ateliers, missions, etc. »

Cette Conférence-débat était animée par Madame Marcelle EPOULOU-MODIYA, Nutritionniste, Ancienne responsable du Centre National de Nutrition au ministère de la Santé, Présidente de l’Association Gabonaise pour la Promotion de l’Alimentation Infantile (AGPAI), actuellement à la retraite.

Selon le Président de la Délégation RPG du 1er Siège du 6ème Arrondissement de Libreville, cette conférence est la matérialisation de l’idée de la conception d’un projet susceptible de contribuer à l’éducation des familles gabonaises et à la protection de l’enfance par le biais d’une réflexion en rapport avec un des secteurs prioritaires de la philosophie de son Parti, comme de la vie de toute nation : la santé. EDOU BIYOGO et ses amis ont constaté que nos enfants sont devenus, chaque jour un peu plus, de grands  consommateurs de produits sucrés, salés et gras, mais dont la qualité et l’origine font couler beaucoup d’encre et de salive. Ce qui les expose aux maladies jadis peu connues telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, etc. Or c’est sur la jeunesse que repose l’avenir du Gabon. Face à ce constat amer, le Président de la Délégation du 1er Siège du 6ème Arrondissement s’est alors interrogé sur l’avenir de son pays si la frange la plus importante de sa population venait à être décimée par ces maladies. La situation, de son point de vue, n’est pas désespérée dans la mesure où nous prenons conscience que l’avenir du Gabon se trouve dans l’assiette de ses enfants. C’est cette prise de conscience, dira le Président, qui justifie le choix du thème de la Conférence.

Madame EPOULOU, de l’avis des responsables politiques du RPG, était la personne idoine qui devait donc faire comprendre l’ampleur du phénomène, attirer l’attention des populations de la circonscription politique concernée sur les multiples dangers qui planent sur la santé de leurs enfants. Toutes choses qui risquent, à plus ou moins longue échéance, de compromettre l’avenir du Gabon. Aussi devait-elle mettre un accent particulier sur les avantages à tirer d’une alimentation riche, variée et équilibrée.

Prenant la parole devant une assistance nombreuse comprenant des militants et hiérarques du Rassemblement Pour le Gabon ainsi que d’autres compatriotes intéressés, Madame EPOULOU a, avec beaucoup d’aisance et maestria, montré l’importance d’une bonne alimentation. Elle a d’abord fait remarquer que l’alimentation est négligée au Gabon au profit des médicaments tout en revenant sur la définition de la santé donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, la santé est définie comme un état complet de bien-être physique, mental et social. D’autre part, elle a rappelé que durant son parcours professionnel, il lui est souvent arrivé de rencontrer des enfants mal nourris avec la peau sur les os. Les sorciers ont souvent été injustement accusés d’être responsables de leur état. Notre état de santé, a-t-elle rappelé, dépend, en grande partie, de notre alimentation. La bonne alimentation, selon la Nutritionniste, doit commencer dans le ventre. Elle se poursuit, à la naissance, par l’allaitement maternel. Elle a exhorté les femmes à donner le sein à leurs enfants et à tourner le dos au lait de vache. Par la suite, il est demandé de donner progressivement notre alimentation traditionnelle aux enfants afin d’assurer leur protection.

La Conférencière a présenté trois types d’aliments qui doivent figurer dans chaque repas quotidien :

-         Les aliments de force : banane, tarot, igname, maïs, huile ;

-         Les aliments de croissance et d’entretien : poisson, viande, lait (en poudre ou en liquide) ;

-         Les aliments de protection : légumes et fruits qui procurent des vitamines et renforcent notre système de défense.

Elle a dénoncé les méfaits de la publicité. Cette dernière influe sur nos choix alimentaires et nous incite à consommer des produits nocifs à notre santé. Afin d’éviter la fragilisation de nos vaisseaux sanguins, Madame EPOULOU nous recommande de boire beaucoup d’eau et d’éviter la consommation des produits trop sucrés ou trop salés. Elle nous propose de consommer des produits riches en vitamine A tels que la papaye, l’huile de palme rouge non chauffée, tous les fruits à coloration jaune pour protéger nos yeux. Il faut également éviter de trop faire consommer la viande aux enfants.

L’assistance a été visiblement satisfaite par la prestation de la Conférencière. Elle a souhaité que de telles rencontres se multiplient pour le bien de tous. Une collation a mis un terme à cette manifestation.

 

Léonard MBA ESSOGHO

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 21:59

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Né le 23 juin 1986 à Libreville de feu Paulin Abessolo Meye et de Hortense Ntsame Essogho, Rodrigue Meye m’Abessolo a fait ses études primaires et secondaires à Libreville.

Par rapport à ses efforts personnels ainsi qu’à l’éducation familiale, il a poursuivi ses études supérieures jusqu’à la 1ère Année de Licence de Lettres Modernes de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Omar Bongo de Libreville.

Sur le plan religieux, Rodrigue Meye m’Abessolo (Rody) a été baptisé à l’Eglise Catholique Notre Dame de la Nomba.

Malgré tous les efforts déployés sur le plan médical par sa famille, Rody quitte cette vie terrestre pour l’éternité réservée aux croyants le 29 juin 2010 des suites d’une maladie.

Rody a été conduit à sa dernière demeure le jeudi 8 juillet 2010 au village Ayéguéning dans le Département du Haut-Ntem, Province du Woleu-Ntem.

Que Rodrigue Meye m’Abessolo repose en paix !

 

Léonard MBA ESSOGHO

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 02:49

Ce texte est un extrait de la publication de Paul MBA ABESSOLE intitulée « LE GABON OU LE MALENTENDU PERMANENT » (pp 26-30)

 

La Conférence Nationale s’est tenue à Libreville du 23 mars au 19 avril 1990. Cet évènement n’est pas tombé du ciel. Il est le résultat des discussions secrètes entre quelques gabonais de bonne volonté autour du Président de la République. Il ne faisait pas de doute, que depuis presqu’une décennie, les gabonais, qu’ils fussent du régime ou pas, ressentaient profondément le besoin de se retrouver afin de se réconcilier. En tous cas, c’est ce que je ressentais moi-même, intérieurement. Aussi, en conclusion de ma confér

 

ence de presse au compte du MORENA à Paris, le 8 août 1983, avais-je lancé un appel à la réconciliation nationale. A mon sens, cela devait, à cette époque, passer par :

 

 - une amnistie générale et totale de tous les prisonniers et opposants politiques ;

- une prise en compte immédiate du profond désir de changement du peuple gabonais. Et par conséquent, la convocation d’une table-ronde entre le MORENA et le PDG, sur la démocratisation du pays ;

- la liberté laissée à la création de partis politiques et par conséquent l’abrogation de l’article de Constitution instituant le parti unique…

 

L’on peut imaginer quelle fut ma joie d’apprendre que le Président de la République m’invitait à une Conférence où tous les gabonais pouvaient se retrouver pour décider ensemble de leur avenir. Cela correspondait tout à fait à ce que j’avais souhaité depuis sept ans. J’espérais que, cette fois-là, nous n’allions plus rater ce rendez-vous.

 

 La Conférence s’ouvrit, le 23 mai, par un discours du Président de la République. L’objectif que le Chef de l’Etat lui assignait était de poser les bases d’un vrai système démocratique. Pour cela, nous devions passer par une période transitoire d’apprentissage des mécanismes et des principes régissant une démocratie multipartiste, si nous voulions éviter à notre pays un avenir incertain qui laisserait libre cours à l’arbitraire. Selon le Chef de l’Etat, pour travailler à la mise en place de ce nouveau système, il fallait « faire preuve d’honnêteté, de franchise, d’humilité et d’objectivité… » La création d’un rassemblement était nécessaire. Celui-ci devait servir de cadre « nouveau et approprié où se retrouveraient les gabonais de toutes les conditions et de toutes les opinions dans le cadre des courants politiques en vue de préparer dans l’harmonie l’avènement du multipartisme… ». On avait prévu, pendant la période transitoire, la mise en place d’institutions nouvelles et la construction d’une société civile active.

 

 Le discours du Président de la République était clair et imprégné de la sagesse d’un homme avisé. A-t-il été compris ? Pas du tout ! Une fois de plus, nous avons erré. La voie tracée, simple, logique, pleine de bon sens, fut refusée. Au lieu de penser d’abord au Gabon, on a privilégié les intérêts individuels. Comment pouvait-on imaginer, un seul instant, qu’on pût changer les mentalités façonnées pendant 23 ans de système monopartiste dans l’espace d’une Conférence Nationale qui a duré 27 jours ? Le bon sens recommandait normalement la prudence. Mais un groupe de cadres excités, imbus d’eux-mêmes, firent des pressions sur l’ensemble des participants pour jeter aux orties le fruit de la réflexion de plus d’un mois. On refusa donc les statuts du Rassemblement que la Conférence devait amender et adopter. Le Rassemblement Démocrate Gabonais devint caduc et l’on s’engagea dans une aventure. Des intellectuels de haut et de bas niveaux se déchaînèrent pour chanter leur victoire avec des effets de manche ou avec des coups de menton. Ils ignoraient que ce qu’ils avaient chanté comme victoire était, en fait, une défaite de plus pour le Gabon et pour les Gabonais.

 

 Un groupe, cependant, limita les dégâts en empêchant que la Conférence ne fût souveraine. J’en étais. Notre argument : « Personne de ceux qui participaient à la Conférence n’avait été mandaté par le peuple, on n’avait donc nullement le droit de décider souverainement ».

 

Les débats continuèrent sous le sceau de l’orgueil. On prenait la parole pour montrer qu’on savait parler. On voulait avoir raison des autres. On voulait dominer à tout prix. Le Gabon fut oublié au profit de l’obtention du multipartisme sans qu’on se posât la question de savoir ce qu’il adviendrait après. Des gens montaient à la tribune pour s’exprimer et non pour exprimer des idées. Ceux qui avaient été les grands chantres du monopartisme se sont transformés en grands pourfendeurs du système qui les avait fabriqués. J’imaginais le Président de la République suivant chez lui tous ces débats à la télévision. Il voyait tels ou tels pour qui il avait tout fait, à commencer par intervenir pour qu’on leur décernât leur diplôme dans telle université occidentale. Ils se croyaient des phénix de cette tribune. Naguère lâches, mouchards, ils se prenaient pour des héros dans la conquête d’un multipartisme que le Président avait déjà décidé dans son for intérieur.

 

Un point positif sortit tout de même de ce tintamarre : la charte des libertés.

 

 

Enfin arriva le 19 avril 1990. Le Président décida de clôturer la Conférence. C’est à ce moment-là que la tare originelle des gabonais allait de nouveau réapparaître. Deux camps antagonistes. Dans une salle, les partis dits de l’opposition, réunis dans le FUAPO et nous MORENA des Bûcherons, dans l’autre, les partis proches du PDG. C’est dans la grande salle de la Cité de la Démocratie que le Président de la République allait prononcer le discours de clôture.

 

Me vinrent alors à l’esprit des souvenirs de notre histoire, notamment celui de la manière dont nous avons pris notre indépendance, le 17 août 1960. J’eus peur pour notre pays. Il ne fallait pas l’engager à cet instant précis, dans une aventure vécue par des gens divisés. C’est ainsi que je demandai à mes amis de sortir de la salle où était réunie l’opposition pour aller dans celle de la majorité présidentielle. Nous devions exprimer notre volonté d’unité quitte à ce que, par la suite, nous défendions notre identité. Mais le mal était déjà consommé. Un autre grand tournant de notre histoire était raté.

 

Le Président de la République prononça son discours de clôture, sans doute, avec un pincement au cœur. Il reconnut, en effet, que cette Conférence n’avait pas « répondu avec plénitude à un appel au rassemblement. Mais peu importe, du moment que le Gabon en sortit vainqueur et plus fort que jamais… »

 

La Conférence Nationale n’a malheureusement pas été pour nous une occasion de faire l’unité, mais plutôt un départ de plus en ordre dispersé. Tout compte fait, cette rencontre n’a pas été un succès par rapport à l’idée que le Président de la République s’en était fait, à partir des négociations entre lui et le MORENA. Il avait donné une orientation mais les participants en ont pris une autre. Décidément, une force obscure nous tient pour nous empêcher d’arriver à des consensus forts et de bâtir notre destin. La belle unité à laquelle nous avions rêvé s’était transformée en illusion.

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 01:28

 

 

Au regard d’une série d’articles parue dans ses colonnes, on serait tenté de dire que « le Quotidien gouvernemental gabonais» s’oppose désormais à tout ce qui concourt au renforcement du camp présidentiel. Cette opération de sape a commencé durant la période de transition, à la veille du scrutin du 30 août 2009. Les Gabonais se rappellent que le Directeur de la Publication et de la Rédaction a dû passer quelques heures dans les bureaux du B2 pour s’expliquer sur les dérapages relevés dans son journal. Un de ses collaborateurs vient d’être condamné par le tribunal de Libreville pour diffamation. Un autre fait nous incite à nous interroger sur le positionnement réel du journal L’Union. En effet, l’on constate que le Président de la République s’organise afin de rasséréner le climat politique dans notre pays. Aussi cherche-t-il à associer des compatriotes de bonne foi, soucieux de l’avenir de notre pays, à la gestion des affaires publiques, pour hisser le Gabon au rang des pays émergents. C’est dans cette veine que le Chef de l’Etat a sollicité la contribution du Président du Rassemblement Pour le Gabon (RPG), le Père Paul MBA ABESSOLE, qui a accepté, avec ses amis, de participer activement à la mise en place d’une nouvelle majorité. Il s’agit de la Majorité Républicaine pour l’Emergence qui doit faire la promotion de la solidarité républicaine. Alors que le Président Ali BONGO ONDIMBA renforce son camp politique, certaines personnalités politiques, travaillant à ses côtés, mues par des intérêts égoïstes, utilisent les journalistes de l’Union pour déstabiliser la nouvelle majorité qui vient à peine de se mettre en place. Après avoir financé la campagne électorale des candidats de l’Union Nationale (UN), surtout celui du 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville et distribué de fortes sommes d’argent aux électeurs de cette circonscription pour qu’ils tournent le dos au candidat de la Majorité Républicaine, Paul MBA ABESSOLE, ces personnalités utilisent l’Union pour noircir l’image du Président du RPG. Le contenu des différents articles publiés vise à dresser les militants du RPG contre leur Président en leur faisant croire que ce dernier a fait un mauvais choix en acceptant de travailler avec le PDG. Ces articles ont également pour objectif d’opposer le RPG au PDG pour que la Majorité Républicaine vole en éclats. Les commanditaires de ces articles cherchent, par tous les moyens, à faire sortir Paul MBA ABESSOLE de la Majorité Républicaine pour l’Emergence, pour que les mêmes personnes dénoncent « la versatilité du Président du RPG ». C’est pourquoi, dans une interview accordée à l’Union, à la veille des élections partielles, André MBA OBAME, au fait du plan concocté, déclarait que le RPG allait bientôt retrouver l’Union Nationale (UN). Comment et pourquoi ? Seul AMO peut répondre à cette question. On essaie de faire croire aux gens, comme on le fait d’ailleurs depuis 1990, que MBA ABESSOLE ne représente que l’ombre de lui-même, que son Parti n’aurait plus de militants et que le RPG ne peut plus rien apporter à la Majorité Républicaine pour l’Emergence. D’où ces nombreux articles qui reviennent sur  "la défaite de Paul MBA ABESSOLE aux élections partielles". Faut-il rappeler au journaliste qui se cache derrière les initiales J-C.A que le leader du RPG n’avait pas de mandat au moment où il s’est présenté à l’élection législative partielle du 6 juin dernier. Le RPG n’est pas un bateau ivre. Depuis 1990, le Parti dirigé par MBA ABESSOLE a toujours conservé son groupe parlementaire. Combien de partis l’ont fait ? Si J-C.A était un grand homme politique, pourquoi ne crée-t-il pas le sien pour appliquer les orientations qu’il donne à un leader qui a fait plusieurs fois le tour du Gabon par voie terrestre et fluviale en discutant avec les notables de tous les villages. J-C.A doit savoir que MBA ABESSOLE n’est pas le Gabonais le plus imbécile. C’est un homme complet. Ils ne sont pas nombreux, ceux qui ont un C.V. comparable à celui du Président du RPG. C’est un homme politique qui connait bien les réalités de son pays et qui ne prend des décisions irréfléchies. C’est une personnalité respectable. Les agitations de quelques individus payés pour l’insulter n’affectent nullement la dimension de l’homme. Ce ne sont pas les manœuvres sordides des personnes en mal d’inspiration qui viendront à bout de la détermination du leader du Rassemblement, promoteur de la solidarité républicaine.

 

NLÔ MVOU

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 00:53

 

Contrat Social Africain pour le 21ème Siècle, Collection Sambella, Editions Ccinia Communication, 2007

                                       par Théophile OBENGA

(Egyptologue de nationalité congolaise et ancien Directeur Général du Centre International des Civilisations Bantu, Théophile OBENGA enseigne actuellement à l’Université d’Etat de San Francisco, Californie aux Etats-Unis)

 

 

L’ouvrage de Théophile OBENGA s’articule autour de 11 grandes parties, à savoir :

-         L’enjeu de l’immigration

-         L’Occident, obstacle majeur et permanent au « développement durable » de l’Afrique subsaharienne

-         La gouvernance du monde : y préparer effectivement la jeunesse africaine

-         Patriotisme ou corruption politico-financière ?

-         VIH/SIDA en Afrique : mal sciemment introduit en Afrique par l’Occident (Europe-Amérique) pour atteindre gravement la démographie africaine

-         Symboles irréductibles de la jeunesse africaine

-         Jeunesse Africaine et géopolitique mondiale

-         Jeunesse Africaine-Renaissance Africaine-Etat Fédéral Africain

-         Appel à la Jeunesse Africaine

-         Tâches et missions de la Jeunesse Africaine : quelques orientations panafricaines

-         Questions d’étude et de réflexion.

C’est un ouvrage de 124 pages.

 

Dans cette publication, le Pr Théophile OBENGA s’adresse particulièrement à toute la jeunesse africaine confrontée à plusieurs difficultés et en proie à un profond désarroi existentiel. La situation politique du continent africain, selon l’Egyptologue, confine cette jeunesse dans le non être susceptible de freiner son essor vers les sommets de la vie.

Son appel se justifie par la situation globale de l’Afrique qu’il qualifie de mort collective lente dont l’Occident porte, de son point de vue, une grande part de responsabilité, à travers le type de rapport entretenu avec le continent noir.

 

1-    L’enjeu de l’immigration

Selon le Pr Théophile OBENGA, l’Occident vampirise le Continent africain depuis des siècles. Il se livre impunément et sans hésiter de marcher sur certaines valeurs, avec la complicité des grandes organisations internationales, à toutes sortes de manipulations pour asseoir sa domination sur l’Afrique. Aussi, pour vaincre leur misère, la Jeunesse Africaine quitte-t-elle son Continent pour aller chercher fortune ailleurs. Car, le mythe de l’Europe-paradis terrestre donne envie de vivre. Outre l’Occident, l’Egyptologue accuse la politique africaine qui livre ainsi à la mort des millions de jeunes. Il dénonce le management de cette immigration africaine vers l’Union Européenne au moment où l’Europe défend bec et ongles ses intérêts vitaux de manière collective et solidaire face à une Afrique désorganisée. D’où l’appel lancé aux Etats membres de l’Union Africaine aux fins de mettre un terme à cette hémorragie en ce début du 21ème siècle par la mise en place, entre autres, d’un fonds panafricain en faveur de la Jeunesse Africaine. Théophile OBENGA estime que la « jeunesse d’un pays, d’une nation, d’un Etat, d’une Communauté humaine ne doit jamais être une proie désignée et facile de l’inquiétude destructrice qu’est le désespoir, la désespérance, la détresse. »

2-    L’Occident, obstacle majeur et permanent au « développement durable » de l’Afrique subsaharienne

L’auteur de l’Appel à la Jeunesse Africaine relève que c’est une erreur de croire que l’Occident constitue la bouée de sauvetage économique des peuples noirs d’Afrique du fait qu’il domine le monde.

L’attitude attentiste et naïve des dirigeants africains a eu pour corollaire la paralysie de la Jeunesse Africaine dans la « non pensée ». Théophile OBENGA s’appuie sur certains faits historiques pour montrer comment, depuis le 14ème siècle, l’Occident ne cesse de crucifier l’Afrique Noire.

La misère et la pauvreté, l’incertitude et le désarroi caractérisent, selon l’auteur, l’état dans lequel des organisations internationales telles que le FMI et la Banque Mondiale ont placé la Jeunesse Africaine.

3-    La gouvernance du monde : y préparer effectivement la Jeunesse Africaine

Compte tenu du fait que le manque d’organisation fragilise davantage nos Etats, il y a lieu, dans ce monde de plus en plus organisé, de se mettre en réseaux et de préparer la Jeunesse Africaine à la grande compétition internationale. L’Afrique doit occuper une place de choix dans la gouvernance du monde. Pour ce faire, elle doit y préparer sa Jeunesse. Selon Théophile OBENGA, la gouvernance du monde est une idée qui doit pousser à la meilleure gouvernance de l’Afrique, car, pense-t-il, une mauvaise gouvernance de l’Afrique amoindrit les chances de l’Afrique à l’échelle de la gouvernance du monde. Ce qui n’est pas, selon lui, « pour plaire aux institutions financières et bancaires aux programmes d’ajustement structurel catastrophiques ».

C’est une Afrique forte qui participera valablement à la gouvernance du monde. Une Afrique faible, désunie, fragile, peu crédible, mal gérée, à la jeunesse sans espoir d’emploi, constamment sur les routes de l’exil est une Afrique, de l’avis de l’Egyptologue, quasi inexistante au niveau des grandes décisions de la gouvernance du monde.

Le monde est géré par des organisations internationales et des fonctionnaires internationaux. Or, l’Afrique a un gros manque à gagner dans ce domaine. C’est l’Afrique panafricaine qui doit préparer le Jeune Africain à être un ou une fonctionnaire international(e) valable et intègre.

4-    Le Patriotisme ou corruption politico-financière

Après avoir décrit la décrépitude morale dans laquelle se trouve présentement l’Occident et s’appuyant sur quelques cas réels de corruption et de manque de transparence en Occident, Théophile OBENGA affirme que la corruption est un mal occidental répandu partout dans le monde.

Selon l’Egyptologue, c’est l’Occident qui a initié l’Afrique à la corruption politico-financière qui risque d’être un mode de comportement enviable pour la Jeunesse Africaine. Il ne se fie plus au discours sur les valeurs de l’Etat laïc et républicain, égalitaire et fraternel qui relève, de son point de vue, de la littérature des clichés stéréotypés. C’est pourquoi il trouve irrationnel le fait, pour le FMI et la Banque Mondiale, de soumettre la réduction de la dette à la lutte contre la corruption et à la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Par ailleurs, Théophile OBENGA estime que c’est le patriotisme panafricain qui peut, le mieux, mobiliser l’énergie des jeunes dont la mission est de bâtir une Afrique qui ne fasse pas honte aux Africains eux-mêmes.

5-    VIH/SIDA en Afrique : mal sciemment introduit en Afrique par l’Occident (Europe-Amérique) pour atteindre gravement la démographie africaine

A propos de cette pandémie, l’Egyptologue pense qu’elle relève d’un complot ourdi par l’Occident contre l’Afrique, immense continent et véritable coffre des matières nécessaires à l’industrie des pays développés. Par la même occasion, il dénonce les dénis continuels de l’Occident qui cherche toujours, à son avis, à se donner bonne conscience même quand il est responsable des pires fléaux.

Le VIH/SIDA affecte, souligne-t-il, essentiellement la Jeunesse, la force vive du Continent. Pour se disculper, l’Occident accuse la sexualité débordante africaine. Il oublie, rappelle-t-il, que l’extrême pauvreté des populations africaines est un facteur amplificateur de l’expansion de la pandémie. Complices, le FMI et la Banque Mondiale refusent de considérer le problème dans toutes ses dimensions et dans toute sa complexité pour ne retenir que le seul facteur sexuel. Certains politiciens africains ont également sombré dans la non reconnaissance africaine.

 

6-    Symboles irréductibles de la Jeunesse Africaine

Pour prendre son destin en mains, la jeunesse Africaine a soif d’idéal, de grand dessein, de fortes utopies, de puissants imaginaires. Théophile OBENGA cite des personnalités d’origine africaine ayant marqué l’histoire du monde et qui doivent servir de modèle aux jeunes africains d’aujourd’hui. Tel est le cas d’Imhotep,1er concepteur de la pyramide, d’ Ahmed Baba, jeune savant Songhay, qui a pris activement part à la naissance et à l’épanouissement de l’intelligentsia arabo africaine de Tombouctou, et du jeune théologien berbère Africain, Augustin, devenu saint, et bien d’autres encore. Il dénonce le complot occidental contre la jeunesse patriote d’hier à laquelle appartiennent Barthélémy Boganda (RCA), Tom Mboya (Kenya), Félix Moumié (Cameroun), Murtala (Nigéria), Steve Biko (RSA), etc

Toutefois, il a foi à la grandeur de l’Afrique dont les populations doivent cependant se défaire des structures mentales d’infériorité.

7-    Jeunesse Africaine et Géopolitique mondiale

L’égyptologue fait observer que le monde est en construction et que la mondialisation n’est rien d’autre qu’une guerre économique. Ce sont les forts, déclare-t-il, qui mènent le jeu, reléguant ainsi les plus faibles à la périphérie. Le Pr OBENGA s’interroge sur la place de l’Afrique dans ce monde en construction, une Afrique désunie, marquée par la France-Afrique et le Commonwealth.

 

8-    Jeunesse Africaine-Renaissance Africaine-Etat Fédéral africain

Face aux grands maux qui minent le Continent Africain et le fragilisent, il y a lieu d’initier une concertation panafricaine afin de réanimer l’identité politique panafricaine par le biais des intégrations régionales et continentales.

A l’instar de son maître, Théophile OBENGA fait de l’Etat Fédéral Africain une nécessité historique. La mise en œuvre de ce projet, de son point de vue, mettra un terme aux guerres fratricides entre africains. De plus, il considère l’Etat Fédéral panafricain comme une intégration des volontés politiques de compromis qui vise prioritairement la sécurité des biens et des personnes.

 

9-    Appel à la Jeunesse Africaine

La Jeunesse Africaine est invitée à briser les chaînes qui entravent son action. Elle est appelée à « résister, lutter, vaincre, agir et développer une vision, proposer un destin digne de l’immensité territoriale, de ses richesses et du génie inventif africain. Cette vision c’est la Renaissance Africaine, un grandiose projet d’intelligence politique, d’analyse économique appropriée, de promotion culturelle africaine audacieuse, de détermination patriotique pour le bonheur de tout le peuple africain.

Cette Jeunesse doit produire ses propres paramètres et paradigmes sur l’Afrique, ses nombreux problèmes.

 

10- Tâches et missions de la Jeunesse Africaine : quelques orientations panafricaines

La Jeunesse Africaine doit, de l’avis de Théophile OBENGA, s’inspirer des réflexions des sages africains. Les jeunes africains doivent pouvoir se parler, s’écouter, discuter, avec art et honneur, et dialoguer avec la nature  comme on savait le faire autrefois. Ils doivent également se méfier des jugements, appréciations et dénigrements occidentaux, défendre et protéger les intérêts vitaux africains.

 

11- Questions d’étude et de réflexion

L’égyptologue termine son œuvre par un répertoire des grandes questions de réflexion concernant l’Afrique, notamment la dépendance du développement de l’Afrique au soutien de l’Occident, la nature des relations que l’Afrique doit avoir avec les autres continents. Tout comme il s’intéresse au rapport à la sexualité.

 

Léonard MBA ESSOGHO

 

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 10:23

Cette première rencontre avec le Président de la république fut la base de tout ce qui devait suivre. Il la conclut ainsi :

« Votre manifeste, nous allons le lire et l’appliquer ensemble ici, non pas vous là-bas et moi, ici. Nous ferons une petite révolution sur nous-mêmes. Je veux avoir l’avis de tout le monde ». La Conférence Nationale était sous-jacente… !

            Mais avant que l’on sache l’avis de tout le monde, une équipe fut mise en place. Elle était composée des militants du PDG et du MORENA. Nous nous mîmes au travail pour préparer la rencontre nationale. Il fit, à cet égard, rédiger une proposition des statuts du cadre à l’intérieur duquel, pensions-nous, il fallait travailler pour arriver progressivement au multipartisme intégral. Ce sont ces statuts que nous allions proposer à l’approbation de tout le monde. Naturellement, nous comprenions bien qu’on pouvait y apporter des amendements. Notre souhait essentiel était d’arriver à un consensus qui nous aurait permis d’avancer ensemble dans le respect de la sensibilité de chacun.

            Mais, pendant que nous discutions, je sentis que des fissures allaient se faire au sein du MORENA. Jean-Marie Nguema Mintoghe, certainement de connivence avec Oyono Aba’a et les autres étaient devenus tellement intransigeants que si on avait suivi leur point de vue on aurait arrêté purement et simplement les négociations. Les amis de Nguema Mintoghe commencèrent à répandre dans l’opinion que j’étais un traître, que je cachais ce que le Président Bongo me disait, que j’avais adhéré au PDG et que je travaillais pour la disparition du MORENA. C’est dans cet esprit que, lors d’une de leur réunion, le 22 janvier 1990, ils prononcèrent mon exclusion du MORENA qui n’avait même pas encore d’existence légale au Gabon.

            Puis commença alors une campagne contre moi, soutenue et répercutée même dans l’Eglise du Gabon par un frère dans le sacerdoce, l’Abbé Noël Ngwa Nguema. Celui-ci fut le rédacteur d’un brûlot « Le pari gagné » contre moi, publié le 5 mai 1990. Par cet écrit, il voulait en finir, une fois pour toutes, avec Paul Mba Abessole pour qu’on parle des choses plus sérieuses. Il fallait dévoiler autant que possible ses turpitudes passées et présentes. On devait comprendre qu’on ne pouvait pas me faire confiance.

            Je ne répondis à aucune attaque. Mais je n’en étais pas moins peiné, surtout que cela était orchestré par un prêtre comme moi. Une certaine opinion pensait qu’il fallait combattre un prêtre par un prêtre ! Tout cela ne m’ébranla pas, j’avais à côté de moi deux rocs : Jean-Marie Aubame-Ndong et jules Mbah-Bekale, tous deux anciens prisonniers du MORENA. Ils ont toujours été avec moi face à tous les assauts dirigés contre moi.

            Tous me disaient « Garde ton courage. Souviens-toi de ce qu’a subi Léon Mba. Il a été condamné à l’exil sous l’instigation de ses frères Fang et de ses amis Pongwé, puis déporté en RCA. Ses adversaires ou ennemis croyaient en avoir fini avec lui, mais il est revenu. Souviens-toi aussi de Jean Hilaire Aubame. Tant que tout allait bien pour lui, il était adulé et respecté par tous mais après 1964, il était même fui par ses amis. ». A ces encouragements, j’ajoute une réflexion que me fit le Président Omar Bongo, au cours d’une audience, par rapport aux manœuvres d’intimidation dont j’étais et suis encore victime aujourd’hui. « Paul, tu vas maintenant connaître nos compatriotes ; il ne faut pas attendre qu’ils te soient reconnaissants. Fais seulement le bien que ton cœur t’inspire. Fais le pour le pays. C’est tout… ».

            Comme je m’y attendais, le divorce fut consommé entre notre MORENA et celui d’Oyono Aba’a (MORENA originel) et celui de Jean-Pierre Nzoghe-Nguema que nous appelions MORENA calebasse cassée. Oyono Aba’a et Max Mebale étaient, en effet, entrés au Gouvernement formé, le 26 novembre 1990, après les élections législatives d’octobre 1990. Celui à la tête duquel j’étais s’appelait le MORENA des Bûcherons. Les rivalités étaient telles qu’on voulait même interdire  que ma fraction ne porte pas le nom du MORENA. On l’avait écrit au Ministre de l’Intérieur qui était alors Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou. J’en reçus une copie, je ne sais plus par qui. La lettre signée de J.P. Nzoghe-Nguema demandait d’interdire que mon parti porte ce nom. Décidément j’étais la bête à abattre ;

            Informés de toutes les intoxications dont j’étais victime, Jean-Marie aubame-Ndong et Jules Mbah-Bekale, mes conseillers, me firent comprendre qu’il fallait préparer une déclaration à la télévision pour que l’opinion comprenne notre position. C’est ainsi qu’ensemble nous avons préparé une déclaration, datée du 24 janvier 1990, où nous exprimions notre satisfaction par rapport à la création d’une Commission Spéciale pour la démocratie dans le pays. Cela témoignait, à nos yeux, d’une avancée remarquable.

            Au vu de cela, nous avons accepté de participer à la vie politique nationale dans le cadre de la Majorité Présidentielle, selon les modalités à fixer par le Président de la République, Chef de l’Etat. Pour la première fois, le concept de la Majorité Présidentielle était émis. C’est dans ce contexte que nous avons préparé la Conférence Nationale. Je pressentis qu’on se préparait à reproduire tout ce que nous avions vécu depuis 1945. Toutes les divisions étaient là : dans l’opposition comme dans la Majorité. Chacun poursuivait ses intérêts partisans, mais n’avait que faire des intérêts communs.

 

                                        Paul MBA ABESSOLE

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 10:19

L’observateur averti de la scène politique gabonaise s’interroge aujourd’hui sur l’attitude des plus hauts responsables de l’Eglise Catholique du Gabon. Si, au temps d’Omar BONGO ONDIMBA, du fait de ses largesses à leur égard, l’Eglise Catholique du Gabon était jugée proche du pouvoir, tel ne semble plus être le cas aujourd’hui. Les méthodes de gestion du pays sont en train de changer. Le Seigneur Jésus n’a-t-il-pas dit « A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »?

Le changement évoqué plus haut inquiète de plus en plus les dignitaires de cette Eglise de telle sorte qu’ils font, aujourd’hui, les yeux doux à l’opposition et plus précisément aux leaders de l’Union Nationale. Ils n’hésitent plus à apporter plus ou moins ouvertement leur soutien à ces leaders.

A titre de rappel, c’est à l’Archevêché de Libreville que  les leaders de l’Union Nationale alors membres de la Coalition tenaient leurs réunions secrètes à la veille de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009. C’est de là qu’est née l’idée d’une candidature unique de l’opposition. Nous signalons que le candidat de l’épiscopat était connu d’avance. C’est celui qui s’était imposé aux autres par la corruption et qui continue, en dépit du fait que la Cour Constitutionnelle ait déjà vidé le contentieux électoral, de revendiquer une prétendue victoire.

Un autre fait confirme le soutien de l’Archevêché à l’Union Nationale. Le 6 juin 2010 alors que se déroulait l’élection législative partielle dans le 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville où s’affrontaient le Père Paul MBA ABESSOLE, Président du Rassemblement Pour le Gabon (Majorité Républicaine) et Jean EYEGHE NDONG (Union Nationale), l’Archevêque de Libreville, Basile MVE ENGONE a retenu les électeurs de 7h30 à 17h pour une messe et une grande marche. Ce qui ne leur a pas permis d’accomplir leur devoir civique, étant donné que les bureaux de vote ferment à 18h. Epuisés par l’interminable messe et la longue marche, les fidèles n’avaient plus eu le temps d’aller voter. La conséquence de tout cela c’est le fort taux d’abstention enregistré dans la circonscription concernée, soit un taux d’abstention de 86,09%, le plus élevé de toutes les circonscriptions. Seuls 2456 électeurs sur 17651 ont accompli leur devoir civique. Mgr MVE ENGONE avait-il besoin de garder aussi longtemps les fidèles qui avaient par ailleurs d’autres obligations ? Comment interpréter une telle attitude ? Visait-elle particulièrement un candidat ? Seul Monseigneur l’Archevêque peut répondre à ces questions.

L’Eglise Catholique du Gabon devrait clarifier sa position actuelle pour sa crédibilité.

MEDZO MEBOUROU

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